La Sauce Baluet

Publié le par ivan

LA SAUCE BALUET

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http://relier.info/article.php3?id_article=356



Chantier Autognome à Baluet

 
AVANT L’HIVER
le 20 septembre 2004, par baluet

Baluet est une ferme collective autogérée dans les Pyrénées.
-  voir : http://baluet.kiosq.info
-  voir présentation dans Passerelle Eco n°13

BALUET, CINQ ANS D’EXISTENCE et toujours pas de salle bains (bande de crados), l’isolation de la maison commune en carton pour "du provisoire qui dure" (ça caille et accumule la poussière).

Cette maison a été construite et aménagée par les "gens qui passent", par celleux qui pensaient rester, et nouzôtres qui sommes encore là.Nous allons enfin finir cet habitat collectif ouvert et autogéré par les éternels "de passage" et les habitants permanents du lieu.

 

Objectifs :
-  Rendre le vie plus confortable à Baluet.
-  Passer un moment agréable.
 
Moyens :
-  Découvrir le toit, mettre un isolant - terre, paille, chaux, bouteilles - et reposer les tuiles.
-  Faire une autoconstruction écolo contre la maison et installation de salle bain (plomberie, maçonnerie, bricolage) Programme :
-  Mercredi 13 et jeudi 14 octobre : organisation du chantier avec celleux qui ont le temps.
-  Vendredi, samedi, dimanche 15 16 et 17 : chantier dans la journée.
-  Samedi soir : vidéo projection d’un document sur les autoconstructions.
 
Organisation :
-  Les repas seront préparés collectivement et n’hésitez pas à amener vos bons produits (ou une participation si c’est possible).
-  Le nombre de places étant limité (tipis et petit dortoir), si vous comptez dormir sur place, amenez si vous avez : tentes, couchages...
-  Si vous possédez des connaissances dans les domaines cités plus haut, vous pouvez nous contacter pour nous les suggérer avant mercredi 13 octobre.
-  N’hésitez pas à vous munir d’outils (pioches, pelles, gants, marteau...)
-  Peut-être avez-vous des matériaux à proposer...(fenêtres, bois, tuiles).

Ah, au fait, autre chose : si vous pensez venir, c’est sympa de nous prévenir si c’est possible afin que nous puissions nous organiser.

 
 
 
 
Durant l’hiver 98-99, un nombre important de personnes se réunissait afin demieux se rendre compte de ce que chacun (e) d’entre nous avait envie de proposer comme alternative à ce qui nous paraissait non viable dans le systéme dans lequel nous vivons.

Nos réflexions ont beaucoup porté sur la notion de propriété, elle même associée à 3 droits : droit d’usus, droit de fructus, droit d’abusus.

Il apparaissait clairement que le foncier est un patrimoine commun. D’ailleurs, la SAFER a été créée par le gouvernement afin de protéger l’intérêt commun lors de la mise en vente d’un bien foncier. Dans la réalité, les abus sont malheureusement fréquents...

 

Le 25 Avril, un petit groupe d’individus conscients de ces problèmes, décidait d’occuper une terre en friche depuis 30 ans.

Nos priorités étaient :
-  l’insertion d’individus
-  le développement de l’économie locale
-  la conservation du patrimoine culturel
-  la conservation du patrimoine agricole

Depuis, nous retapons les ruines des maisons, développons la ferme et des activités culturelles.

Aux dernières nouvelles, bien qu’ils nous aient proposés un bail, les propriétaires nous demandent de quitter les lieux. Le procés inévitable va avoir lieu.

Ce site retrace notre installation à Baluet, présente nos activités, nos arguments ... et vous invite à nous soutenir.

Baluet
09290 Le Mas d’Azil
tel : 05 61 60 68 69


 

 
 
 
 
SCI OU ASSO FONCIÈRE
 
Baluet : constituer une SCI ou utiliser l’association ?
POUR L’ACHAT DU TERRAIN ET DU FONCIER OCCUPÉS, C’EST PAS TOUJOURS FACILE DE SE DÉCIDER !
le 30 mars 2004, par baluet
 

Lorsqu’il s’est agi de rechercher quelle forme juridique pouvait correspondre à notre projet, une longue réflexion collective a amenée notre association à devenir propriétaire des terres. Cet article a pour objet de vous narrerles différents déboires déceptions et illusions que nous avons rencontré.

 

Les articles déjà publiés sur ce site expliquent le point vu que nous avons au sujet de la propriété en titre.

Contraint-e-s et forcés afin de rester à Baluet, nous allons acheter. La principale question était : Comment devenir propriétaire ne serait-ce que d’une petite partie de terre sans créer à notre tour de nouveaux monarques, et permettre que ce lieu reste un espace collectif ouvert ?

 

Nous avons signé le 16 janvier un sous seing privé chez le notaire car les impondérables de la justice nous poussaient à prendre une décision rapide. Alors que nous aboutissions à une promesse de transaction avec l’un des propriétaires, la procédure judiciaire suivait son cours : le 24 décembre nous avons reçu de la préfecture un avis d’expulsion pour le 29 février, ignorant la trêve hivernale. Même si l’enquête sociale initiée depuis devrait nous permettre d’obtenir des délais, la procédure court tant que la vente définitive n’est pas conclue. Nous risquons encore une expulsion rapide.

On nous avait expliqué qu’il était plus facile de monter une SCI pour collecter des fond, puis l’association, ses adhérants, les sympatisant-e-s et assos prêt-e-s à financer en sont arriver à la réflexion suivante :

 

La SCI avait plusieurs inconvénients :
-  L’obligation de conserver la structure associative afin de rembourser l’emprunt et de gérer l’espace collectif.
-  La participation des apporteurs de parts uniquement à l’achat du foncier et du bâti, sans implication dans la totalité du projet.
-  L’investissement de départ étant de 32 000 € et l’emprunt de 60 000 €, l’association est obligée de rembourser en cas de cessions de parts la modification de leur valeur. Celle-ci augmentant nécessairement lors du remboursement de l’emprunt, un souscripteur pourrait contraindre la "Sauce Baluet" à payer une deuxième fois ce qu’elle aura déjà remboursé.
-  Le coût de gestion et la fiscalité notamment lors des cessions de parts.
-  Il existe de nombreux exemples de GFA, de SCI où un nombre trop important d’apporteurs de parts ont cédé leur portion de propriété et ont mis le projet global en péril.
-  Le rapport à la propriété qu’instaure une SCI, chaque associé étant propriétaire à la hauteur de son investissement financier.
-  L’argent disponible ne peut l’être que pour le foncier et le bâti et pas pour l’ensemble du matériel nécessaire à faire vivre le projet.
-  L’interdiction légale de lancer un appel public à la souscription pour l’acquisition du foncier.

 

L’association correspondait par contre mieux à notre projet :
-  Administrativement, les démarches sont moins complexes et les statuts moins contraignants.
-  Une association peut à la fois gérer l’acquisition du foncier, veiller à l’éthique, administrer le fonctionnement et avoir des activités sociales, culturelles et économiques.
-  Ne voulant pas que l’apport d’argent crée des rapports de pouvoir, la structure associative collégiale met ses adhérants à égalité.
-  L’association permet également d’englober dans une même structure l’ensemble du projet et donc de faire en sorte que la participation financière des souscripteurs amène ces derniers à participer globalement au projet et non pas seulement en tant que propriétaire d’une portion du lieu.
-  l’association donne également un autre rapport à la propriété, puisque ici elle devient collective et non plus la seule somme d’individus. Cela résout notamment le problème de cession de part, d’héritage, etc.
-  L’association permet également de lancer un appel à souscription pour financer outre le foncier et le bâti, l’ensemble du matériel nécessaire.

C’est avec cet état d’esprit que nous avons abandonné l’idée de la SCI et demandé à la banque de nous faire un prêt. Cette demande était accompagnée de l’avis favorable d’un expert comptable, d’une hypothèque et d’un apport de l’association d’un tiers du capital. La banque, pourtant réputée pour ses placements éthique nous a donné des conditions incompatibles avec notre projet. Elle ne nous accorde aucun différé de remboursement (c’est pourtant une création d’activité), et en plus de l’hypothèque, elle réclame une caution de dernière minute. Pour des raisons "pédagogiques", elle nous conseille de monter une SCI. Ayant épuisé les délais du notaire, notre travail de cinq ans (voir les autres articles sur le même site) se retrouve mis en péril pour des raisons pédagogiques".

 

Nous nous replions sur une autre possibilité :

Nous allons créer une SCI parce que nous n’avons pas le choix. Mais afin de réduire les inconvénients cités plus haut, celle-ci ne se composera qu’avec deux associés : une personne qui s’est proposée d’acheter une partie de Baluet avec l’obligation de revendre ses part à l’association au fur et à mesure que le projet se met en place, et l’association avec une partie de ses fonds propres et un emprunt pour devenir majoritaire dans la SCI.

 

Afin de libérer la terre de la spéculation et redevenir un espace où l’on tient compte des priorités sociales, écologiques de notre planète, Afin de nous aider à continuer notre action, nous lançons un appel :

 

"LA SAUCE BALUET NE MANQUE PAS DE SEL MAIS UN PEU D’OSEILLE"

 

Il est possible de nous contacter pour obtenir plus d’information, de documentation à :

"La Sauce Baluet" 09290 LE MAS D’AZIL

tel : 05 61 60 68 69     mail : katipik@free.fr

 

 

La Charte Balutine
 
ÉCOLOGIE ET RELATIONNEL, BÂTI ET BÉTAIL, FINANCES, ET NOMADISME.
le 14 mai 2004, par Baluet

En commplément à la présentation de Balluet parue dans la revue Passerelle Eco n°13, voici la charte de ce lieu agricole habité par un collectif autogéré.

Le cinq juillet de l’an deux milles un, dans la taverne communale du lieu dit Baluet, a commencé la première rédaction de la présente charte.

Environ une vingtaine de personnes ont participé à l’élaboration de cette charte et son aspect « non terminé » est voulu.

Nous avons en effet désiré présenter une charte qui ne ressemble pas à un code civil, pour favoriser le dialogue et parce que nous sommes conscients(tes) qu’un règlement trop strict bloque l’évolution d’un projet voulant tenir compte de chaque individu. Sa présentation est donc assez schématique, elle ne donne que les directions et les sujets sur lesquels nous voulons débattre et tenir compte dans la vie quotidienne du lieu.

Elle sera donc accompagnée de textes émanant de participants, de synthèses de compte-rendus de réunions, et reste ouverte à l’évolution.

 

SOMMAIRE
1. La définition et les objectifs de Baluet.
2. La gestion du potentiel balutin :
3. Les animaux à Baluet :
4. Le nomadisme à Baluet :
5. Suggestions :

Les principaux thèmes abordés sont :
-  La définition et les objectifs généraux de Baluet.
-  La gestion du potentiel balutin (gestion des terres et du bâti).
-  Les animaux à Baluet.
-  Le nomadisme à Baluet.
-  Suggestions.

 

« Baluet est un lieu de recherches et d’expérimentations individuelles et collectives tendant vers l’autonomie et le bien être de chacun chacune. »

Actuellement les terrains de recherches et d’expérimentations sont orientés sur :

L’écologie :
-  L’énergie.
-  L’agriculture.
-  L’habitat.
-  La consommation.

Le relationnel :
-  La prise de décision :
-  Le consensus, le respect de la différence, les temps de discussion, les débats pour que chacun(e) puisse argumenter ses choix.

La responsabilité de chacun chacune :

Il est important d’être clair(e) dans ses intentions lorsque l’intérêt collectif est concerné. Quel que soit son projet individuel, lorsque l’on utilise les espaces communs ou lorsque l’on désire utiliser un espace pour un usage personnel, on doit chercher la « transparence ». Il est important de s’engager à avoir son projet personnel même si celui-ci est étroitement lié au projet collectif.

La (non)spécialisation :

Attention de ne pas se rendre indispensable pour des taches concernant le collectif. La transmission lorsque l’abandon d’une tâche met le collectif dans l’embarra est importante et essayons de pas claquer la porte trop fort.

Par ce fait nous nous efforçons de favoriser l’apprentissage, l’entraide, le travail en commun, la lutte contre le sexisme, la confiance en soit...

Les rapports financiers :

Tous projets financiers sont à discuter au cas par cas (collectif comme individuel). Ceci afin d’éviter de rendre l’apprentissage payant et d’avoir des rapports marchants n’allant avec l’éthique du lieu.

 

-  La gestion des terres :

Le principe part sur un compromis entre quatre phrases très connues :

-  « La terre ne nous appartient pas, ce sont nos enfants qui nous la prêtent. » (chef Seattle)

-  « La terre appartient celui et celle qui la travaille. »(Tolstoy)

-  « La terre est une matière vivante. Un équilibre juste entre les humains et la terre est pour chacun(e) un rempart contre la folie. »

-  « Aucun être, aucune organisation, ne devrait pourvoir posséder une partie de la terre. » ( Préambule, therminador juillet an (20)01 à Longomai )

Il en découle différents points :

-  Conserver la biodiversité.
-  Raisonner la gestion du travail sur le long terme.
-  Rechercher une autonomie individuelle et collective.
-  Prendre les décisions la concernant de façon collective et le plus équitablement possible.

Pour que les enfants d’aujourd’hui et de demain puissent continuer à vivre sur les lieux que nous occupons.

Pour ne pas à avoir à refaire le travail dans le moyen terme. (Par exemple ne pas labourer et abandonner le travail aux autres, chercher à faire des clôtures naturelles, entretenir les chemins, les pâtures. )

Pour utiliser le mieux possible la surface dont on a l’usage.

Le bâti :

Les bâtiments déjà en place sont actuellement à l’usage collectif. Toutefois, il est possible après concertation que certains puissent servir pour un usage individuel.

 

Tous les animaux à Baluet sont sous la responsabilité d’au moins un individu.

Néanmoins des animaux peuvent être sous la responsabilité du collectif lorsqu’ils apportent un intérêt à tout le monde : la responsabilité avant de prendre de nouveaux animaux collectifs est discutée et partagée. A chacun chacune de respecter ses engagements ou de prévenir clairement et suffisamment à l’avance lorsqu’il ou elle désire un changement dans le partage des responsabilités.

Il y a aussi les animaux qui sont sous la responsabilité d’une seule personne parce qu’ils rentrent dans son projet individuel. Dans ce cas si la personne s’absente ou est dans l’impossibilité d’assumer, il est impératif qu’elle soit claire dans sa demande.

Dans certains cas ces animaux peuvent servir aussi des intérêts collectifs. A ce moment là le collectif s’engage à aider la personne à assumer les charges qu’engendrent ceux-ci.

Les animaux des personnes de passage ne doivent pas non plus poser de problèmes aux plus sédentaires. (Attention notamment aux chiens)

S’il apparaît qu’un animal est appamment maltraité ou que celui-ci pose des problèmes, le collectif peut intervenir pour aider à trouver des solutions.


Le nomadisme est souhaité à Baluet. En effet les nomades entretiennent et nourrissent les liens entre les différents lieux.

Une grosse difficulté est de définir la place des nomades sur la durée du projet.

Il est aussi très difficile de définir le moment où l’on on passe du statut « de passage » au statut « d’habitant ». Nous avons donc essayé de définir quelques points qui nous paraissaient important pour la bonne ambiance et la bonne marche des projets des plus sédentaires.

Ce sont de longues discussions et de nombreux comptes-rendus de réunion qu’il faudrait résumer. La tache est quasiment impossible puisque nous avons dit et écrit plein de choses qui par la suite se sont avérées difficiles à pratiquer.

Chaque cas est particulier et il est difficile de prévoir à l’avance.

Toujours est-il qu’il a été décidé que les habitants se réservaient la possibilité de choisir pour qu’une personne devienne ou non permanente sur le lieu et par conséquent prennent part pour les décisions estimées importantes.

La maison commune de Baluet tient donc de refuge aux nouveaux arrivants ou aux éternels « de passage ». Nous rêvons tous de trouver un fonctionnement clair qui rassureraient les personnes investies pour du long terme, et rendrait confortable la situation du nomade du nomade à Baluet.

Donc : à suivre.

 
 
 
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